Le 8 mars, chaque année, le monde entier est amené à célébrer la Journée Internationale des Droits de la Femme (JIDF). L'objectif de cette journée est de rendre hommage aux luttes féministes ayant permis la reconnaissance des droits des femmes au cours de l'Histoire, tout en soulignant les défis persistants en matière d'égalité des sexes. 

 

Quelle est son origine ? 

Cette JIDF trouve ses racines dans le mouvement ouvrier du XXème siècle. En 1908, des meilleures conditions de travail, le droit de vote ainsi que l'égalité des sexes sont réclamés par des milliers de femmes dans les rues de New York. Un an après, le 28 février sera déclaré par le Parti socialiste d'Amérique comme Journée nationale de la Femme. 

En 1910, à l'occasion de la tenue de la conférence internationale des femmes socialistes à Copenhague, Clara Zetkin, militante féministe allemande, propose l'idée d'une Journée Internationale des Femmes. Cette proposition est adoptée de façon unanime par plus de 100 femmes, toutes issues de pays différents. 

Cette Journée Internationale des Droits de la Femme a finalement été officialisée en 1977 par l'Organisation des Nations Unies. 

Quels sont les objectifs d'une telle journée ? 

  • Sensibiliser le public aux inégalités persistantes entre les sexes ;
  • Encourager l'adoption de politiques et de pratiques favorisant l'égalité Homme / Femme ; 
  • Célébrer les réalisations des femmes dans divers domaines et leurs combats ; 
  • Mobiliser les communautés et les citoyens pour soutenir l'égalité des sexes dans tous les domaines ainsi que les droits des femmes et des filles dans le monde. 

Quelle est la thématique retenue cette année ? 

Comme chaque année, la JIDF est placée sous le signe d'une thématique particulière. Cette année, la JIDF aura pour thème "Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité, et autonomisation"

Le Code de l'éduaction rappelle que la transmission de la valeur d'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, se fait dès l'école primaire. La mise en oeuvre de cette politique publique est une condition nécessaire à l'effacement des stéréotypes de genres ainsi qu'à la construction d'autres modèles de comportement non fondés sur des discriminations sexistes ou violentes. 

A cette occasion, les Ecoles, Collèges, Lycées,  Universités, Associations et autres acteurs du monde professionnel et économique, sont amenés à inscrire ces exigences dans leur règlement intérieur. Les établissements scolaires sont également incités à mettre en place des actions de sensibilisation et de formation dédidées à ces problématiques au travers des Comités d'Education à la Santé et à la Citoyenneté (CESC). 

une initiative onusienne : he for she

L'initative "HeForShe", lancée par l'Organisation des Nations Unies, est un mouvement de solidarité visant à promouvoir l'égalité des sexes. L'objectif est d'inciter les hommes et les garçons dans la lutte pour cette égalité. Ce mouvement encourage les leaders du monde entier à prendre des engagements concrets pour accélerer l'égalité des genres. Ce dispositif a reccueilli le soutien de plus de 2,1 millions de personnes en ligne à travers le monde. 

Quelques chiffres : 

  • 18% des ministres et 24% des parlementaires dans le monde sont des femmes ;
  • Dans la majorité des pays, les salaires des femmes se situent entre 70% et 90% de ceux des hommes. En Europe, les femmes gagnent en moyenne 17,6% de moins que les hommes ; 
  • Plus de 130 millions de femmes dans le monde n'ont pas accès à l'école ;
  • Plus de 11% des femmes en emploi déclarent avoir subit des discriminations dans le cadre professionnel dans leur emploi actuel ; 
  • En 2022, en France, 230 000 femmes ont été victimes de viols, tentatives de viol et/ou agressions sexuelles ; 373 000 femmes ont été victimes de violences physiques, psyhologiques ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint la même année. 

 


Catégorie : Droit généraliste

Publié le 05/03/2025 (Modifié le 05/03/2025)